15 mars 2023

RDCONGO: Enrôlement des électeurs : les Congolais vivant au Burundi affluent vers Uvira


Les centres d’enrôlement des électeurs d’Uvira (Sud-Kivu) connaissent l’engouement de requérants, notamment des Congolais vivant au Burundi voisin.Un reporter de Radio Okapi l’a constaté, mercredi 1mars, alors qu’il ne reste que trois jours pour la clôture officielle de cette opération dans l’Est de la RDC.  

Ces Congolais s’amassent chaque jour à la frontière burundaise de Gatumba et à Kavimvira, côté congolais, pour faire viser leurs documents.  

Certains parmi eux font chaque jour des allers-retours jusqu’à l’obtention de leur carte d’électeur.

D’autres ont carrément choisi d’attendre depuis plusieurs jours leur enrôlement à Uvira.

Un des étudiants congolais au Burundi, rencontrés par les reporters de Radio Okapi au centre de Mapendo à Kagando Mayi ya Moto, au Nord de la ville, témoigne :

« Je viens de faire trois courses aller-retour. Nous dépensons beaucoup pour le transport. Pour moi, ça fait deux semaines.  Nous venons chercher les cartes d’électeur et nous n’en trouvons pas. Il y en a qui passent beaucoup de jours ici et retournent à Bujumbura sans trouver des cartes d’électeurs ».

Le nombre réduit de machines d’enrôlement des électeurs ainsi que des pannes techniques observées devant des multitudes de requérants sont les principales plaintes qui ont été formulées à la Commission électorale nationale indépendante (CENI).  

Aussitôt arrivé dans la ville, le coordonnateur provincial de la CENI au Sud-Kivu, Gaudens Maheshe Bisimwa, a paré au plus pressé en donnant des directives aux membres des centres d’inscription des électeurs.  

L’équipe technique qui l’accompagnait s’est mise directement au travail pour réparer les quelques machines d’enrôlement trouvées sur place.

« On ne croise pas les bras. Pour les MCI (membres des centres d’inscription des électeurs), nous leur demandons d’être plus courtois, accueillants, justes, de ne pas laisser trainer dehors les vulnérables. Il faut qu’ils soient pris en charge parce qu’il faut une priorité de ce côté-là », conseille Gaudens Maheshe Bisimwa. 

Avant de retourner à Bukavu ce même jour, le secrétaire exécutif provincial de la CENI/Sud-Kivu a fait une tournée dans d’autres centres d’enrôlement à Kalundu, à l’extrême sud de la ville. 

source: radio okapi

12 mars 2023

RDCONGO: L’Angola déploiera une unité militaire dans l’Est de la RDC pour imposer le cessez-le-feu

 L'Angola a annoncé, samedi, qu'il déploiera une unité de son armée dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) après l'échec du cessez-le-feu qu'il avait négocié entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 (Mouvement du 23 mars).


Par voie de communiqué, la présidence angolaise a fait savoir qu’après « consultation des autorités de la République démocratique du Congo, la République d'Angola enverra une unité de soutien aux opérations de maintien de la paix » dans la province du Nord - Kivu où les rebelles du M23 contrôlent d’importantes localités dans trois des six territoires de la province.

Luanda explique que cette unité de l’armée angolaise « a pour objectif premier de sécuriser les zones sous contrôle du M23 et de protéger les membres du Mécanisme de vérification ad hoc (chargé d’examiner les accusations que se portent mutuellement la RDC et le Rwanda, ndlr) ».

Le déploiement de cette unité doit être approuvé par l’Assemblée nationale angolaise (Parlement).

A la demande de l’Union africaine, l’Angola joue un rôle de médiateur dans ce conflit qui oppose la RDC et le Rwanda accusé de soutenir le M23, groupe rebelle congolais défait en 2013 mais qui a repris les armes fin 2021 pour exiger un dialogue « direct » avec Kinshasa.

Dans le cadre d’une force régionale des pays d’Afrique de l’Est, dont fait partie la RDC depuis 2021, le Kenya et le Burundi ont déjà envoyé leurs troupes dans la région. Cependant, cette force n'est pas encore passée à l’offensive contre les rebelles.

Le M23 et l’armée congolaise s’accuse mutuellement de violation du cessez-le-feu.

Une délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies en mission dans le pays depuis jeudi soir, est arrivée ce samedi à Goma, chef-lieu de la province du Nord - Kivu pour évaluer la situation sécuritaire consécutive aux offensives du M23. Les Nations Unies avaient appelé à la cessation des hostilités et au dialogue mais Kinshasa refuse toute négociation sans retrait du M23.

Par Pascal Mulegwa

source: https://www.aa.com.tr

RDC_ La guerre au Nord-Kivu, le Président Tshisekedi reste ferme

« Bienvenue au Congo, pays agresse », a déclaré vendredi 10 mars le chef de l’Etat Félix Tshisekedi aux membres de la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU.

C’était au cours de leur rencontre à la Cité de l'Union Africaine, à Kinshasa.

Des sources proches de la Présidence de la République renseignent que la discussion entre ces deux parties a tourné autour de la persistance de l’insécurité dans l’Est de la RDC.



Cette partie du pays est en proie à l’agression du M23 soutenu par le Rwanda qui viole la mesure de cessez-le feu édictée par les pays de la sous-région.

Dans cet échange tenu à huis clos dans la salle du Conseil des ministres., Felix Tshisekedi a été entouré du ministre des Affaires étrangères, de son directeur de cabinet et autres autorités.

Cette délégation du Conseil de sécurité est annoncée ce samedi à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

A leur arrivée, les membres de cette délégation ont demandé aux groupes armés de cesser leurs activités et de participer au processus politique. 

RDC_Crise dans l’Est : les envoyés du Conseil de sécurité encouragent le processus diplomatique et politique

 Les délégués du Conseil de sécurité de l’ONU ont encouragé, dimanche 12 mars, le processus diplomatique et politique pour mettre fin à la crise dans l’Est de la RDC.

Ils l’ont exprimé lors d’une conférence de presse à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

A cette occasion, ces diplomates onusiens ont condamné le soutient de Kigali au M23 et exigé que cela cesse.

« La communauté internationale, au-delà de condamner l’action du M23, exerce une forte pression et prend des mesures coercitives contre ce mouvement rebelle qui est soutenu par le Rwanda », a souligné le représentant du Gabon au Conseil de sécurité, Michel-Xavier Biang.

Il a rappelé que certains leaders du M23 ont déjà été sanctionnés et cette stratégie va se poursuivre.

Ce diplomate a par ailleurs affirmé que le Conseil de sécurité de l’ONU a toutes les options pour pouvoir agir contre tous ceux qui insécurisent l’Est de la RDC.

Les délégués du Conseil de sécurité ont bouclé, ce dimanche, leur mission en RDC.

Durant leur séjour, ils ont échangé avec le chef de l’Etat, les membres du gouvernement, les acteurs de l’opposition ainsi que ceux de la société civile.


source: radiookapi.net

RDC : l’ONG CADA appelle le Conseil de sécurité de l’ONU à condamner le Rwanda

 L’ONG Congo action pour la diplomatie agissante (CADA) a appelé, samedi 111 mars, le Conseil de sécurité de l’ONU à condamner le Rwanda pour son soutien avéré au M23.

Le coordonnateur de cette organisation citoyenne, Eric Kamba a lancé cet appel dans une déclaration faite à Radio Okapi :

« Les Nations unies doivent s’assumer dans la mesure où l’implication du Rwanda et sa responsabilité dans la tragédie qui bat son plein dans la partie Orientale du Congo, occupée par son armée et ses supplétifs du M23, ne sont plus discutables », a-t-il déclaré.

Pour l’ONG CADA, si l’ONU ne condamne pas Kigali, cela voudra encourager la poursuite l’agression dans l’Est de la RDC.

Il y a plus d’une semaine, où Eric Kamba avait regretté que la RDC soit victime de l’indifférence de la communauté internationale qui, selon lui, continue de soutenir le Rwanda.

Lire aussi sur radiookapi.net: